Trois
écueils peuvent compromettre le succès de votre entretien: la peur, le
doute et l’improvisation. Si vous le préparez avec soin, non seulement
vous parviendrez à dompter votre angoisse, mais vous combattrez
également le scepticisme du recruteur.
Parce
qu’il s’agit d’une étape capitale de votre réussite, vous savez
anticiper votre entrevue avec le responsable des embauches: enquête
approfondie sur l’entreprise, le métier exercé et le poste à pourvoir;
tenue adaptée aux circonstances et usages internes, etc. Vous avez pensé
à tout, même à la réponse à donner à la fameuse question: “Quels sont
vos qualités et vos défauts?” (Je suis rigoureux, consciencieux, j’aime
communiquer. Je suis parfois bavard, mais je sais m’arrêter et je
déteste les indiscrétions…). C’est un très bon début! Découvrez à
présent comment surmonter les interrogations à fort pouvoir
déstabilisateur.
“Parlez-moi de vous”
Anodine
en apparence, c’est une question piège par excellence! Votre réponse en
dira plus long sur vous que vous ne le pensez… La technique la plus
simple consiste, dans ce cas, à suivre le plan de votre CV, en ponctuant
d’une phrase ses différents paliers. Selon les termes employés, vous
dévoilerez votre profil dominant: travailleur acharné, ambitieux,
perfectionniste, autonome ou exécutant, mais également votre esprit de
synthèse ou vos pensées brouillonnes. Le style de votre discours trahit
de plus votre niveau de culture générale. Enfin, votre attitude générale
met à nu votre dynamisme, votre timidité ou votre agressivité
potentielle.
Notre
conseil: évitez de vous appesantir sur votre vie privée, même si on
vous y invite. Tout excès en la matière pourrait laisser croire que le
bien-être des vôtres est une priorité absolue!
“Pourquoi avez-vous répondu à notre offre?”
Résistez
à l’envie de fanfaronner: “Parce que je cherche du travail!” Même si le
recruteur esquisse un sourire, il sera déçu. En revanche, évoquez votre
attirance pour le secteur d’activité de l’entreprise: “J’ai toujours
exercé dans cette branche et je m’y sens bien”. S’il s’agit d’une
première approche, reliez cette attirance à un constat personnel: “Au
lycée, j’excellais en droit” ; “votre activité s’accorde avec mes
hobbies”.
Notre
conseil: préparez des arguments pour étayer votre affirmation. Il
serait contre-productif d’annoncer: “Je suis très attiré par votre
métier”, et ne pas savoir répondre à la question: “Pourquoi?”
“Pourquoi êtes-vous resté sans emploi si longtemps?”
Vous
êtes acculé par des faits difficiles à admettre: “Je n’ai pas trop
cherché” ou “je me suis fait évincer des dizaines de fois”? Offrez au
recruteur une vérité politiquement correcte: “Après m’être lancé sans
succès dans des recherches tous azimuts, j’ai découvert mes points
faibles et les ai attaqués de front pour les dépasser”.
Notre
conseil: citez les démarches engagées (formation au multimédia,
préparation du permis de conduire, stage de théâtre pour dominer votre
timidité. Et pourquoi pas, régime alimentaire pour retrouver un look
d’enfer!)
“Pourquoi voulez-vous changer d’entreprise?”
Inconsciemment,
le recruteur apparente votre choix à une certaine lassitude vis-à-vis
du métier ou au résultat de mésententes. À vous de le rassurer!
Idéalement, expliquez votre besoin d’évoluer, de rencontrer d’autres
situations professionnelles. Comme la Validation des acquis de
l’expérience est très prisée, vous pouvez ajouter: “J’envisage de
préparer une VAE et il me manque des champs de compétences pour asseoir
mon dossier”.
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